Salut Manuel,
Merci pour toutes ces précisions.
Je reviendrais juste après par le passage "en force" de l'exploitant, en toute objectivité je n'appelle pas cela pour la construction de la TCD10 de Vercland et malgré tout il y a donc bien eu une autorisation du permis de construire. C'est le feu vert pour GMDS, ce n'est plus son problème direct pour le dévoiement de la route communale.
N'oublions pas les effets du Covid-19 où je peux vous assurer que certains services administratifs étaient impossibles à joindre (notaire, service préfecture, etc.) donc oui que faire ?
Repousser l'échéance du remplacement de la télécabine c'était peut-être d'avoir la contrainte de procéder à une nouvelle Grande Inspection avec des coûts non négligeables pour l'exploitant. A titre d’information, le groupe CDA et sa filiale GMDS ont bénéficier de tout l’investissement nécessaire pour réaliser la télécabine et sans décalage par rapport aux autres stations du groupe. Pour mémoire c’est plus de 20% de perte de chiffre d’affaire la saison précédente, et ce le sera d’autant plus cette nouvelle saison si l’on table pour une ouverture mi-janvier.
Nous ne connaissons pas tous les détails de cette affaire mais tu évoques le problème d'achat de terrain et malheureusement peut être que des propriétaires sont très gourmands dans ce cas et mettant sur le fait accompli la commune avec des propositions de rachat exorbitants.
À la suite de cela l'état, la région ou la commune trouve des solutions de type d’intérêt public mais peut être qu'à cet endroit où la route sera dévoyée nous avons déniché une espèce protégée
Je raisonne avec une certaine absurdité mais malheureusement cela devient le cas pour tous les projets.
Cela devient vraiment lassant de lire que les exploitants font ce qu'ils veulent pour faire les aménagements.
Aujourd'hui restons lucide on ne peut pas faire un aménagement sans impact direct ou alors nous devons changer de civilisation et de mode de vie tous ensemble.
Cependant on peut effectivement éviter, réduire et compenser si l'on rentre dans la fameuse séquence E-R-C et je vous assure que les efforts déployés deviennent prépondérants dans un projet et il est fini le temps de remplacer une remontée mécanique sur une année (minimum 2 ans) et pour tout nouvel axe de remontée mécanique il faut tabler sur 3 ans minimum et ceux même si cet axe est présent sur un domaine skiable déjà aménagé.
Lorsque vous achetez un bien alors il y a un impact, lorsque l'on construit une école ou salle des fêtes alors il y a un impact, écrire ce message sur ce forum alors je fais un impact sur l'environnement.
Pour la combe de Coulouvriers et le parallèle je vois que c’est difficile de répondre à ma question. Chiche je propose de tout démonter et on pourra récupérer le TSD pour Sairon. C'est dans l'air en ce moment avec un certain ski-bashing de certains mouvements politiques évoquant le tourisme d’hiver en montagne « ce n’est pas un sujet puisqu’il n’y aura plus de neige ». (Julien Bayou sur le 7-9 de France inter du mardi 08 décembre à 8h23) C’est comme d’habitude des raccourcis.
Il y a eu probablement un coup d’accélérateur avec l'arrivée du Club Med dans l'aménagement dans la combe de Coulouvriers mais ce projet n'est pas nouveau et des idées ont été débattus sur ce forum pour améliorer les liaisons entre Morillon et Samoëns.
Lorsque l'on remonte à 60-70 ans, on se souvient d'une forêt moins dense en raison d'une présence pastoral. La nature et donc certaines espèces faunes ou flores avait certainement repris places et c’est difficilement pris en compte dans les observatoires alors que l’impact de l’homme peut être bénéfique dans l’aménagement.
Aujourd'hui le territoire profite de cet aménagement avec les retombées économiques directes ou indirectes et cela change notre façon de skier entre Morillon et Samoëns.
L'aménagement de Coulouvriers est donc remis en cause au motif qu'il ne résulte pas d'un intérêt public majeur. C'est donc sur ce point de vue que l'arrêté autorisant la destruction d'espèces protégées a été attaqué.
Je trouve dommage que les locaux ne s'expriment pas plus par moment dans les enquêtes publics ou que nous ne donnons pas plus de chance à des acteurs locaux pour l'aménagement d'hôtels ou de résidences dans notre système, aujourd'hui la plupart des projets sont des investisseurs avec une logique de retour sur investissement à moyen terme soit 7 à 10 ans. C'est trop court car nous le savons, un domaine skiable s'articule autour de remontées mécaniques principalement et il faut reconnaître également les efforts de diversifications pour les alternatives au tout ski mais cela ne pourra pas se faire du jour au lendemain.
Pourquoi la commune de Sixt Fer à Cheval a été détourné de son domaine skiable alors qu'il existait encore un potentiel été comme hiver et probablement même des 4 saisons et de viser comme seul développement la liaison vers Flaine ? Avec comme conséquence aujourd'hui l'annulation de l'UTN de la combe de Gers...
Je m'interroge de plus en plus sur notre avenir où nous perdons certains objectifs communs dans nos vallées, le développement ne doit pas être considéré comme mauvais à tous les étages. Aujourd'hui il est très facile de viser les exploitants de domaine skiables pour les impacts visibles mais nous ne regardons parfois pas juste à côté de chez nous où les conséquences sont bien plus sournoises.