(enfin peut-être plus pour très longtemps à en croire les pessimistes qui annoncent la fin du ski dans 10 ans depuis 15 ans.)
Cela fait 40 ans, en 1974, René Dumont, loin d'être un "écolo-crado-extrémiste", était considéré comme un fou quand il annonçait que le prix des carburants allait augmenter, quand il proposait des alternatives de production d'énergie, une croissance maîtrisée intelligente et respectueuse de notre milieu, quand il parlait de la nécessité de veiller aux ressources naturelles (eau..)
A l'époque les partis politiques, les médias, le présentait comme un hurluberlu, dangereux quand il remettait en cause un modèle basé sur une éternelle croissance.
Si une bonne partie de ses idées sont aujourd'hui complètement intégrées, évidentes, et pas seulement pour les "écolos", le modèle uniquement basé sur la croissance n'est pas encore vraiment remis en cause...
pourtant la donne a changé, c'est un fait, un constat..on a désormais affaire à un monde dont ont connait les limites : limites de ressources, limites de capacité à nourrir, limites à absorber les excès et les déchets de ce modèle de société, limites sociétales avec des écarts qui se creusent entre ceux bénéficient de ce modèle et ceux qui le subissent.
(enfin peut-être plus pour très longtemps à en croire les pessimistes qui annoncent la fin du ski dans 10 ans depuis 15 ans.)
Je n'ai entendu personne ici annoncer la fin de ski...seulement des voix qui demandent de regarder ce qui ce passe avant d'avancer tête baissée sans réfléchir...A l'échelle des 15 ans passés, on voit bien que le niveau
permanent moyen d'un manteau neigeux naturel continu est remonté, il était en plaine dans les années 60/70, au début du ski, il est remonté vers 1200/1300 m, c'est un fait... et je ne remonte pas aux "hivers d’antan" ou la neige était encore présente au bas des toits en nord en juillet... on compense avec la neige produite artificiellement...mais la ressource en eau n'est pas sans fin...on jongle déjà avec le besoin en eau potable.
Il y a des limites auxquelles il faudra bien se confronter...
Pour revenir sur le terrain des investissements indispensables à notre économie locale qui tourne d'abord grâce au tourisme, il y a aujourd'hui des investissements possibles pour les décennies à venir:
pour le ski, un marché mature qui ne progresse plus, des contraintes naturelles qui évoluent...le ski c'est au dessus de 1500 m en versant nord qu'il faut réellement investir pour les 20 ans qui viennent, sur une activité qui va nous concerner sur une période de l'année qui va encore vraisemblablement se resserrer, se concentrer (2 mois, 2 mois et demi ?)
Pour le reste, il y des atouts, plein d'atouts et 9 mois dans l'année...un choix judicieux serait d'investir aussi pour ces 9 mois
Plutôt qu'une décroissance...une autre croissance, et qui bénéficie au plus grand nombre.
Les terrains plats de la plaine: il faut absolument veiller à laisser l'agriculture qui nous nourrit (et qui produit le fromage que viennent aussi chercher les touristes) les moyens de pouvoir continuer à produire...mettre un parking, dimensionné pour des pics d'utilisation de 4 semaines, à la place d'un pâturage utile pendant 8 mois c'est juste un choix absurde du point de vue économique, avant même d'être contestable du point de vue écologique.