Une sortie dédiée à Cécile, qui se réjouissait tellement de se lancer dans cette saison de rando ; son genou en a décidé autrement. Il y en aura d’autres, ce qui suit est là pour le démontrer !
Presque une semaine qu’Amandine nous avertit d’une fenêtre dans son calendrier chargé. Dominique semble bouder dans son coin puisqu’il n’a pas de disponibilité
. De mon côté je réponds bien sûr présent, on ne rate pas des opportunités comme ça !
Outre les ami-e-s d’Amandine, il y a un invité spécial : Olivier, un voisin de mes parents, qui s’est enthousiasmé pour mon blog il y a quelques mois. Sa particularité ? Allez, j’ose : Olivier a fêté ses 79 printemps voilà quelques temps ! C’est un honneur pour nous toutes et tous, 50 ans de moins en moyenne, de partager cette randonnée et ses expériences, distillées à bon escient le long du trajet et de l’ascension.
Cette photo illustre d’ailleurs à merveille l’humeur du groupe en ce jour :
De l’autre côté, Sans Bet, quasi 1500 mètres plus haut :
La météo est un cadeau du ciel qui s’est ouvert pour nous. Contre toute attente, il va faire beau tout du long.
Depuis le chemin forestier, Salvagny :
Amandine et Benoît, goguenards :
Florentine et Ollie, vintage style (quand on n’a pas de tête on improvise
) :
Les Fiz, seigneuriales en ce jour :
Un peu de glace en cette année certes neigeuse mais chaude, ça fait plaisir :
Cependant, il n’en restera presque plus rien lorsque nous redescendrons.
La colonne, à géométrie variable (nous sommes neuf), s’ébranle :
Les passages corsés que nous connaissons, pour ceux qui étaient de l’équipée l’an passé :
Au-dessus du ruisseau, la Pointe de l’Ecorchoir :
Au sortir de la forêt, la vue sur les Fiz, les Grandes Platières :
L’impressionnante falaise qui s’étend tout au long de notre ascension, sur notre gauche :
La chenille avance.
Olivier, qui va, à son rythme bien précis. Le rythme du guide, qui sait qu’il arrivera en-haut tôt ou tard :
Sans Bet est la pointe à gauche.
Col des Grands Fats, Pointe de Bellegarde, diagonale Sud :
ça fait des années que je viens dans le coin et il y a encore pourtant tant à faire!
Ça coule sévère derrière nous toutes les cinq minutes :
Alors que Julien est déjà en-haut (3h et du traçage, bravo !), la progression se poursuit :
Olivier à la manœuvre, sur fond de Pointe de Bellegarde :
Un peu d’Alaska sur notre droite, pour nous faire rêver un peu plus, et imaginer une belle ligne à la descente :
De Verreu à Ressassat, la fantastique barrière qui nous sépare du cirque du Criou :
Sommet ! le gentil géant nous accueille, mais ne dévoilera pas toute son amplitude (immense corniche) :
« On est chez nous ! », clame Olivier en atteignant le sommet ! Ce qui nous fait bien rigoler, en particulier Anthony, Julien et moi. C’est vrai que la Suisse est tout autour, ici aussi sur la gauche du Tenneverge :
Un paysage bien connu bien parcouru, qui me fait frissonner.
Olivier qui arrive, justement. Qui nous bluffe tou-te-s, qui nous épate, qui nous fait passer par tous les états d’âme :
Photo d’un groupe profondément heureux d’être là, je crois :
Benoît, Andy, Ollie, Amandine, Florentine, Anthony, Pascal, Olivier et Julien:
La descente s’annonce particulièrement belle, éclairée qu’elle reste par un océan de lumière qui se déploie juste au-dessus de nous (le Léman est déjà pris, ça devient furieux du côté du Mont-Blanc) :
L’entier de la descente :
Le « couloir » et la « barre » (dans l’ombre, neigeuse) du jour :
Météo des plus clémentes, presque trop puisque la neige a beaucoup chauffé et forme ces « escargots » typiques :
Photo
Olivier, qui fait montre d’une excellente technique pour parvenir à tailler des courbes dans cette neige devenue passablement difficile à skier correctement :
Anthony, au milieu de ce paysage parsemé de gouffres dont il ne vaudrait mieux pas visiter certains :
Même si la neige n’est plus de première qualité, cette descente tout en douceur est un véritable délice :
Elle devient cependant de plus en plus difficile pour Olivier, qui arrive au bout physiquement (et on en serait à moins). En bonne monitrice, Amandine continue à se faire les cuissots en tentant de damer le chemin, Ollie lui emboîte le pas… mais c’est le genou qui gêne surtout Olivier. Au milieu de la forêt, il décide de déchausser et de descendre à pied, pour soulagetr son genou. J’attache ses skis sur mon sac pour qu’il soit un maximum libre de ses mouvements, et tout se passe bien. Sur la toute fin, je rejoins les ami-e-s qui sont déjà au parking, aussi pour les rassurer, même si le choix d’Olivier avait déjà été relayé. Lorsque ce dernier émerge de la forêt en poussant son cri de ralliement, c’est un cri de joie que nous poussons tou-te-s en cœur ! Nous sommes très ému-e-s par la « perf’ » de celui qui a fait germé le projet de se retrouver ici... en 2063!