Et puis finalement c'était pas si mal que ça, avec de la neige repérée par Yann notre éclaireur de la veille dans la forêt deux virages au-dessus de l'intersection entre chemin qui part du parking du pied du Crêt et celui du Crêt. Difficile à croire quand on traverse sous les dalles, toutes sèches. Mais arrivé au-dessus du "S", c'est vrai, la neige est là. Dure, compacte, tassée par le nombre de passages mais surtout les jours et les jours sans réelle chute d'or blanc. Mais c'est bien moins long qu'au mois d'avril dernier où l'on chaussait après les Barmes ou alors en mai il y a deux ans mais ça, c'est une autre histoire
Après un déchaussage tout de même d'environ 200 mètres après le pont en direction du refuge de Folly, nous voilà sortis de la forêt, tout proches de refuge, et le soleil en point de mire:
Pause au refuge après tout de même déjà une heure et demie d'efforts et dans un grand froid:
On en profite pour inspecter le local d'hiver qui a tout pour plaire sauf, sauf, ce fameux poêle qui manque à peu près dans tous les refuges alentour. Regrettable, car ils permettraient d'imaginer de superbes parcours de plusieurs jours...
De l'ombre à la lumière, il n'y a qu'une foulée:
La neige commence à être pas mal dans ce versant NW. Mais après nous être trompés de vallon avec Yann pour récupérer les Eaux Froides et le lac des Chambres - je comprends pas ce que lambinait Dom' à l'arrière, lui aurait pourtant su où aller
-, nous abandonnons à son triste sort la victime d'un "coup de bambou" mais surtout d'un genou qui se réveille au mauvais moment 
et visons désormais avec Yann l'objectif initial: la Pointe Rousse des Chambres par sa face sud. On constate alors qu'un loooooooonnnnnngggggg dévers nous attend pour nous atteler à gravir la pente sommitale. En plus, ce looooooooooooooonnnnnnnnnggggggggg dévers est entrecoup de ce genre de barre (ici la plus sévère) qu'il faut passer tant bien que mal et sans se rater, parce qu'en-dessous on voit pas mais c'est pas top
Dernière pente assez raide et en neige dure. J'ai pas mes couteux et même, serais-je monté avec? Yann tente quand même le coup, moi je mets les skis sur le dos. Arrivé au collet qui permet d'accéder à l'arête sommitale, Yann me dira qu'il ne faisait pas le fier dans la pente
... Qu'importe, nous voilà au sommet et c'est magnifique. Tentative de photos à deux mais finalement on n'arrivera à rien hormis cette photo assez conceptuelle
Et celle-ci:
Avec notre ami le Tenneverge encore mal enneigé (qui pourrait imaginer sons "Grand Couloir" sans l'avoir vu représenté
?) et les faces N du bassin d'Argentière: 
Toujours en obliquant à droite, Avoudrues (fort bien pourvues et une neige qui doit pas être pire), Buet, massif du Mont-Blanc, Fiz et Grand-Massif:
Du côté d'où l'on vient (montée à gauche et descente à droite) Yann qui se barre parce qu'il a froid (et il a raison
): 
L'iti normal, paysage encore bien marqué qui fait penser aux lapiaz de Flaine:
D'ailleurs on a croisé plein de (gros) trous un peu partout aujourd'hui!
Last but not least et pour finir ce tour d'horizon les Dents Blanches occidentales et le passage de la Golette qui passe tout juste et qui a été skié hier:
Comme j'avais les skis sur le dos bah je les ai monté jusqu'en haut vous pensez bien ,) donc j'en ai profité pour skier un bout de la face S dès le sommet, chose rare habituellement car vite dégarnie! Jusqu'au collet pour rejoindre Yann, neige dure d'abord, puis cassante, puis cartonnée... on se réjouit de la suite
Avec Yann on va descendre par le versant nord pour pas tirer le dévers de la montée et chercher de la meilleure neige, longer sous les rochers de la Couarra et retrouver Dom par là-bas. On cherche l'entrée du goulet de départ qui est bien caché tant ça manque de neige! Pour la piene c'est un véritable toboggan dans lequel s'élance Yann et il ne faut pas se rater:
Yann en version j'lâche les watts
C'est-y pas Dom qui arrive à fond de train de par là-haut
Et merci le portable d'être enfin passé et de nous avoir "sauvé" de cette petite mais quand même sévère remontée
On va traverser "rive droite" (NE) de la Tête à l'Homme pour être sûr de récupérer le vallon qui mène aux Barmes sans être coincés par une barre rocheuse. C'est grand, c'est beau:
La suite, entre le Criou et le Tuet:
Une neige de plus en plus dure à skier et un physique qui s'amoindrit
donne lieu à des poses assez sympa tout au long de la descente
Et j'aurais eu bien pire. Mais ce n'aurait pas été justice car tout le monde s'est bien battu pour sortir avec les honneurs de cette belle bavante
