Une petite Tête de Colonney un 10 mai skis aux pieds de bas en haut (ou presque), ça se refuse pas, surtout quand on l'a jamais faite en version "hivernale"
La veille, difficile de choisir entre un gros trip à Cham', un gros protage en SE pour viser la Mitraille ou une tentavie dans cette fameuse face nord du Colonney. Quelques checks météo et comptes-rendus plus tard, se disant aussi que les gros portages seront peut-être encore à venir plus tard dans la saison
, on prend la troisième option.
ça part donc encore à skis depuis la piste de slalom sans déchausser une seule fois mais c'est bientôt fini, en particulier au niveau de la jonction avec Méphisto.
Au-dessus de 2000 mètres, une couche plus conséquente nous attend et risque de durer encore un petit moment.
Sur Fred, ça passe bien et on ne ressent encore aucun affaissement...
Et puis tout à coup ce paysage magnifique, quoiqu'un peu voilé, sur la Pointe de Platé et le massif du Mont-Blanc:
Et avec la Verte:
Julien et un autre randonneur sur fond de Grandes Platières. La fonte suit son cours...
Une fois à la Tête des Lindars, le gros dôme du Colonney se présente à nous, toujours aussi imposant:
Franchissement du col facile, par contre en montant jusque sur la croupe les bâtons passent un peu à tavers la couche de neige complètement ramollie, ce qui n'est, pour être passé ici en été, pas très rassurant et surtout qui n'augure rien de bon pour la descente
Sur l'épaule, on a enfin un coup d'oeil sur cette face nord:
Il faudra quand même descendre un bout dedans pour se faire une idée du franchissement des deux premières barres.
Sommet, et vue toujours aussi saisissante sur Sallanches et la vallée de l'Arve, 2000 mètres plus bas:
La Croix de Fer et sa fameuse voie d'escalade que je n'emprunterais probablement jamais (mais ile faut jamais dire...
) au nom si évocateur: "Ni Dieu ni Mâitre"! Tout un programme
On a bien tenté de faire coucou à la maison d'amandine mais pas de réponse
La crête sommiatale qui nous a mené là où nous sommes:
Ballet nuptial (ou gastronomique?
) bien sympathique:
Puis trio amoureux
On arrive dans la face nord bien motiv', baudrier et tout, mais force est de constater que la neige est infâme, qu'elle part à la moidnre rupture de pente et que les deux premières barres vont se découvrir dès qu'on va les approcher. La seconde nécessite d'ailleurs un saut qui risquerait de faire partir le reste de la face. Bref, on plie armes et bagages et on se casse
Et c'est qui qu'a porté la corde et le matos d'alpi pour buter un deuxième week-end de suite
La neige est tellement affreuse qu'on ne va même pas descendre jusque dans la combe de Monthieu mais trouver un échappatoire qui passe sous la Tête des Lindars et que bien d'autres avant nous ont déjà emprunté. Pas envie de repeauter là en-bas, cette qualité de neige ne le mérite pas. Et en plus c'est limite dangereux cette neige ultra molle car on commence à bien sentier les trous!
Retour par le bas d'agathe puis Méphisto bonne sur le haut puis collante à mesure que l'on perd en altitude. On aurait bien enchaîné à l'Aup de Véran mais ça ne valait vraiment pas le coup. Vivement une nouvelle couche ou un cycle de gle /dégel digne de ce nom!
Il faudra aussi revenir en plein hiver pour un départ dans la face nord, par conditions nivo stables, depuis le sommet: ça doit bien envoyer!
Et puis enfin les vues que tu affectionnes tant Johan:
Dédicace! A ta saison préférée (avec l'été
)!
Ciel azur et lumière joueuse: quelles belles photos! 
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