Le Mont-Blanc gagne 30 cm

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Le Mont-Blanc gagne 30 cm

Un nouveau relevé, mené en septembre dernier, fixe l'altitude du pic de l'Europe à 4808,75 mètres. Vent et précipitations expliquent ces variations de hauteur constatées depuis 2001.


Créé le 16 décembre 2005
Mis à jour le 16 décembre 2005 à 16h36

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Les géomètres-experts de Haute-Savoie ont livré vendredi le résultat de leur dernière expédition sur le plus haut sommet d'Europe : le Mont-Blanc mesure 4808,75 mètres. Soit 30 centimètres de plus que lors de la précédente mesure, le 6 septembre 2003, et 1,65 de moins par rapport à celle de 2001. La première mesure, effectuée en 1892, avait fixé l'altitude du mont à 4.807,20 m.

"Les variations du sommet sont des signaux de modification de la calotte glaciaire, et plus généralement de la vie des glaciers environnants, eux-mêmes témoins des données du climat", explique l'Ordre des géomètres-experts, à l'origine de ces mesures par GPS en temps réel, en partenariat avec l'Institut géographique national (IGN) et l'entreprise Leica Geosystems.

"Au sommet du Mont-Blanc, à presque 5.000 m d'altitude, la température moyenne annuelle est de -15°C, la fonte n'existe pas", précise Luc Moreau, glaciologue au CNRS. Reste que "l'épaisseur de neige et de glace de cette calotte sommitale, de l'ordre de 15 à 35 m suivant les endroits, fluctue d'une année à l'autre", constate-t-il. Explication : ces variations sont dues aux précipitations et au vent. Lequel "permet à cette neige de rester ou non, et surtout gouverne le profil d'équilibre de cette calotte, arrondie vu depuis Chamonix et plutôt pointue vu depuis Megève !", précise le scientifique.



La nouvelle mesure a été réalisée par un groupe d'une douzaine de scientifiques, étudiants, géomètres-experts et guides. Une mission topographique est programmée tous les deux ans afin d'étudier régulièrement l'évolution du Mont-Blanc.