Alpinisme estival en Valais
Modérateurs : les admins, les modérateurs
-
- Cascades
- Messages : 700
- Enregistré le : 15 sept. 2004 21:44
- Localisation : Sallanches (74)
- Contact :
Re: Alpinisme estival en Valais
Merci pour ce résumé de cette semaine !!
Et bravo à vous pour ce périple !
Certaines vues donnent quand même méchamment envie !
Et bravo à vous pour ce périple !
Certaines vues donnent quand même méchamment envie !
-
- Gers
- Messages : 3203
- Enregistré le : 06 mai 2006 11:19
- Localisation : par ici et par là
- Contact :
Re: Alpinisme estival en Valais
que c'est beau tout ça (mais manque de ski quand même )
pas tjs facile de composer avec la météo, mais vu la neige, ca aurait certainement rendu les ascensions prévues bien plus difficiles.
bravo à vous, très beau tour !
pas tjs facile de composer avec la météo, mais vu la neige, ca aurait certainement rendu les ascensions prévues bien plus difficiles.
bravo à vous, très beau tour !
-
- Grands Vans
- Messages : 870
- Enregistré le : 20 avr. 2004 17:52
- Localisation : Yvelines / Les Carroz
Re: Alpinisme estival en Valais
Superbe !
Ces collines suisses sont quand même très esthétiques...
Bravo et merci pour le CR.
Ces collines suisses sont quand même très esthétiques...
Bravo et merci pour le CR.
-
- Gers
- Messages : 3127
- Enregistré le : 08 févr. 2005 12:25
- Localisation : Paris => Samoëns => Les Billets
Re: Alpinisme estival en Valais
SUPERBE !
Je consulte ce CR depuis un bateau et je me dis: qu'est-ce que je fais ici ?
Ca donne vraiment envie.
Merci
Je consulte ce CR depuis un bateau et je me dis: qu'est-ce que je fais ici ?
Ca donne vraiment envie.
Merci
Re: Alpinisme estival en Valais
Merci pour ce joli récit de cette superbe excursion.
Y a un truc qui est sur et rassurant, c'est que les montagnes c'est comme les livres y en a suffisamment pour occuper toute une vie!
Profitez bien
Y a un truc qui est sur et rassurant, c'est que les montagnes c'est comme les livres y en a suffisamment pour occuper toute une vie!
Profitez bien
-
- Vélarge
- Messages : 1380
- Enregistré le : 26 sept. 2008 16:58
- Localisation : Franche-Comté
- Contact :
Re: Alpinisme estival en Valais
Et même plusieurs vies! Et ici dans cette rubrique le bonheur du partage avec ceux qui exécutent ces exploits , les illustrent et les racontent si bienverchaix a écrit :Merci pour ce joli récit de cette superbe excursion.
Y a un truc qui est sur et rassurant, c'est que les montagnes c'est comme les livres y en a suffisamment pour occuper toute une vie!
Profitez bien
Re: Alpinisme estival en Valais
alors la chapeau! c'est magnifique
oh la belle vallée Népalaise!Dans quelle pays sommes-nous ce matin-là?
Re: Alpinisme estival en Valais
La no2 de météo-cham' pour vous dire encore une fois pourquoi on y retourne chaque année
http://www.meteo-chamonix.org/drupal/
Et la dernière aussi!
http://www.meteo-chamonix.org/drupal/
Et la dernière aussi!
Re: Alpinisme estival en Valais
Un film magnifique et tout en douceur qui retrace bien nos quatre années d’ "expérimentation alpinistique" dans un des plus beaux coins des Alpes:
http://vimeo.com/32770196
C'est les gens du concept "Changeons d'approche" qui l'ont réalisé: mobilité douce et contemplation à la clé.
Le travelling sur l'arête du Coeur à l'Obergabelhorn m'a scotché. Pendant longtemps on n'avait pas les capacités techniques et l'expérience suffisante pour cette course, mais on y arrive gentiment. C'est un objectif majeur en ce qui me concerne pour les années à venir...
http://vimeo.com/32770196
C'est les gens du concept "Changeons d'approche" qui l'ont réalisé: mobilité douce et contemplation à la clé.
Le travelling sur l'arête du Coeur à l'Obergabelhorn m'a scotché. Pendant longtemps on n'avait pas les capacités techniques et l'expérience suffisante pour cette course, mais on y arrive gentiment. C'est un objectif majeur en ce qui me concerne pour les années à venir...
Re: Alpinisme estival en Valais
Je me régale à vous lire!
Re: Alpinisme estival en Valais
Ce n'était même pas la dernière fois qu'on y était allé en 2010 mais encore avant que le gardien nous avait dit qu'il fallait absolument revenir en hiver. C'était à Anthony et moi qu'il l'avait dit, et voilà que nous y étions ce week-end. Quelques cinq années plus tard en somme, mais c'est comme si c'était hier que Nicolas le gardien nous disait ça avec ses yeux brillants de joie.
Voilà l'histoire de cette ascension qui, potentiellement, est peut-être plus belle qu'il m'ait été (et qu'il me sera) donné de skier. Moyennant un peu d'entraînement, cet itinéraire peut s'emprunter par à peu près tout le monde et pourtant, peu y montent. ça se mérite.
Après une soirée fort sympathique (et généreusement arrosée chez des amis sur place), nous voici partis sur le coup des neuf heures et demie pour le long plat de la Lé, puis celui du glacier, là au fond, avec pour motivation cet extraordinaire rideau du Grand Cornier où l'on rêve des lignes improbables:
Nous montons quelques paliers, passons l'épaule SW du Besso et arrivons sur le long plat en direction de l'Obergabelhorn. Nous délaissons ce dernier une fois en face de la chute de séracs qui en découle pour prendre à gauche en direction de la cabane. On se fait sécher net par une chaleur du diable et plus de vent du tout; il est 13h... De mon côté je remarque que j'ai fait tombé mon APN lors de la dernière pause et qu'il va falloir descendre un looong bout pour aller le récupérer... ça va, je me rends compte que j'ai quand même bien la forme. Un peu plus haut, au niveau où on bascule sur la moraine pour rejoindre la cabane, Anthony sur fond de Zinalrothorn et le mur de séracs à ses pieds:
La toute-puissance de l'Obergabelhorn:
Dent Blanche:
La cabane du Grand Mountet (2886m) au Coeur de la Couronne Impériale, devant le Pigne de la Lé et entourée de mètres de neige:
Émotions que de retrouver cet endroit qui nous est cher. L'après-midi s'écoule paisiblement entre sieste et contemplation. Repas excellent le soir mais mauvaise nuit... on n'est pas tombé dans la bonne chambre niveau ronflements...
Réveil à six heures avec entre autre le coupable de cette mauvaise nuit qui ne montera même pas à l'arête du Blanc, qui s'est levé à 5h55 au lieu de 6h pour être prêt à 6h (super, quel intérêt?) et ainsi faire deux fois plus de bruit dans le dortoir vu que nous nous réveillerons pour notre part et comme convenu à six heures. Y'a des trucs qu'il faudra qu'on m'explique un jour. Dehors il neige et on ne voit pas à 10 mètres. Ce n'est pas engageant mais comme d'habitude le gardien à les paroles qu'il faut: plus tôt dans la nuit on voyait les étoiles et il nous recommande d'"insister".
Et effectivement, après une heure quinze environ de montée, premières lueurs d'espoir:
ça devient vite extraordinaire:
Par contre la N de l'Ober attendra encore un petit peu
Alors qu'on s'équipe au pied de l'arête du Blanc, le soleil pointe sur l'arête du Zinalrothorn:
Maintenant quAnthony a aussi son APN, ben parfois ça donne des chouettes photos
Sur l'arête du Blanc avec la Dent Blanche au-dessus de la mêlée.
Le Blanc de Moming et la descente exceptionnelle qui s'annonce:
Feu pour Anthony qui s'élance de l'arête pour un long run jusqu'à un replat où il estime qu'il peut enfin s'arrêter:
C'est qu'il a une histoire à régler avec les trous quand même
Le Weisshorn (pour le peu qu'on le verra) qui déploiera petit à petit toute la sauvagerie de son immense face:
Haut de la face dans 20 d'une neige exceptionnelle:
Anthony qui se relaxe un peu
C'est à peine croyable d'évoluer dans un tel paysage:
Il s'est produit ici il y a peu une chute de séracs hallucinante:
Peu après malheureusement, c'est une autre histoire. On rentre dans un brouillard à couper au couteau, alors qu'il s'est totalement levé de l'autre côté, et qu'on annonçait du beau temps pour aujourd'hui et pas pour la veille (alors qu'il avait déjà fait grand beau). Fini de rire, on est sur un glacier réputé pour ses crevasses de partout et il n'y a plus u'à sortir la corde pour assurer le coup:
Descendre encordé, c'est toute une histoire. Le premier se prend des coups de frein monstrueux tandis que le second doit jongler pour ne pas faire passer la corde entre les skis ou autour des bâtons. A un moment, à l'arrêt, je tente une acrobatie que je n'aurais pas dû entreprendre et me je tords le genou comme au bon vieux temps (une vieille faiblesse héritée du football). Sur le moment j'ai peur que ça craque mais heureusement ça tient le coup, et c'est bien chaud. On était déjà descendu un bon bout comme ça, tout tranquillement. Parfois à attendre cinq à dix minutes qu'on y voit à peu près à 20 mètres. jusqu'à ce qu'on se dise qu'on est hors du glacier (on avait d'ailleurs bien le topo en tête plus les cartes imprimées ainsi que des traces qui nous guidaient). D'ailleurs peu après on atteint les premières arbustes: ouf, sauvés! Au moins des trous. Maintenant l'iti est encore un peu bizarre mais finalement une fois dans la combe du ruisseau tout ramène au bon endroit.
Résultat des courses: trois heures d'ascension pour autant de descente! Une belle leçon d'humilité. On est lessivé mais aussi très heureux.
Voilà l'histoire de cette ascension qui, potentiellement, est peut-être plus belle qu'il m'ait été (et qu'il me sera) donné de skier. Moyennant un peu d'entraînement, cet itinéraire peut s'emprunter par à peu près tout le monde et pourtant, peu y montent. ça se mérite.
Après une soirée fort sympathique (et généreusement arrosée chez des amis sur place), nous voici partis sur le coup des neuf heures et demie pour le long plat de la Lé, puis celui du glacier, là au fond, avec pour motivation cet extraordinaire rideau du Grand Cornier où l'on rêve des lignes improbables:
Nous montons quelques paliers, passons l'épaule SW du Besso et arrivons sur le long plat en direction de l'Obergabelhorn. Nous délaissons ce dernier une fois en face de la chute de séracs qui en découle pour prendre à gauche en direction de la cabane. On se fait sécher net par une chaleur du diable et plus de vent du tout; il est 13h... De mon côté je remarque que j'ai fait tombé mon APN lors de la dernière pause et qu'il va falloir descendre un looong bout pour aller le récupérer... ça va, je me rends compte que j'ai quand même bien la forme. Un peu plus haut, au niveau où on bascule sur la moraine pour rejoindre la cabane, Anthony sur fond de Zinalrothorn et le mur de séracs à ses pieds:
La toute-puissance de l'Obergabelhorn:
Dent Blanche:
La cabane du Grand Mountet (2886m) au Coeur de la Couronne Impériale, devant le Pigne de la Lé et entourée de mètres de neige:
Émotions que de retrouver cet endroit qui nous est cher. L'après-midi s'écoule paisiblement entre sieste et contemplation. Repas excellent le soir mais mauvaise nuit... on n'est pas tombé dans la bonne chambre niveau ronflements...
Réveil à six heures avec entre autre le coupable de cette mauvaise nuit qui ne montera même pas à l'arête du Blanc, qui s'est levé à 5h55 au lieu de 6h pour être prêt à 6h (super, quel intérêt?) et ainsi faire deux fois plus de bruit dans le dortoir vu que nous nous réveillerons pour notre part et comme convenu à six heures. Y'a des trucs qu'il faudra qu'on m'explique un jour. Dehors il neige et on ne voit pas à 10 mètres. Ce n'est pas engageant mais comme d'habitude le gardien à les paroles qu'il faut: plus tôt dans la nuit on voyait les étoiles et il nous recommande d'"insister".
Et effectivement, après une heure quinze environ de montée, premières lueurs d'espoir:
ça devient vite extraordinaire:
Par contre la N de l'Ober attendra encore un petit peu
Alors qu'on s'équipe au pied de l'arête du Blanc, le soleil pointe sur l'arête du Zinalrothorn:
Maintenant quAnthony a aussi son APN, ben parfois ça donne des chouettes photos
Sur l'arête du Blanc avec la Dent Blanche au-dessus de la mêlée.
Le Blanc de Moming et la descente exceptionnelle qui s'annonce:
Feu pour Anthony qui s'élance de l'arête pour un long run jusqu'à un replat où il estime qu'il peut enfin s'arrêter:
C'est qu'il a une histoire à régler avec les trous quand même
Le Weisshorn (pour le peu qu'on le verra) qui déploiera petit à petit toute la sauvagerie de son immense face:
Haut de la face dans 20 d'une neige exceptionnelle:
Anthony qui se relaxe un peu
C'est à peine croyable d'évoluer dans un tel paysage:
Il s'est produit ici il y a peu une chute de séracs hallucinante:
Peu après malheureusement, c'est une autre histoire. On rentre dans un brouillard à couper au couteau, alors qu'il s'est totalement levé de l'autre côté, et qu'on annonçait du beau temps pour aujourd'hui et pas pour la veille (alors qu'il avait déjà fait grand beau). Fini de rire, on est sur un glacier réputé pour ses crevasses de partout et il n'y a plus u'à sortir la corde pour assurer le coup:
Descendre encordé, c'est toute une histoire. Le premier se prend des coups de frein monstrueux tandis que le second doit jongler pour ne pas faire passer la corde entre les skis ou autour des bâtons. A un moment, à l'arrêt, je tente une acrobatie que je n'aurais pas dû entreprendre et me je tords le genou comme au bon vieux temps (une vieille faiblesse héritée du football). Sur le moment j'ai peur que ça craque mais heureusement ça tient le coup, et c'est bien chaud. On était déjà descendu un bon bout comme ça, tout tranquillement. Parfois à attendre cinq à dix minutes qu'on y voit à peu près à 20 mètres. jusqu'à ce qu'on se dise qu'on est hors du glacier (on avait d'ailleurs bien le topo en tête plus les cartes imprimées ainsi que des traces qui nous guidaient). D'ailleurs peu après on atteint les premières arbustes: ouf, sauvés! Au moins des trous. Maintenant l'iti est encore un peu bizarre mais finalement une fois dans la combe du ruisseau tout ramène au bon endroit.
Résultat des courses: trois heures d'ascension pour autant de descente! Une belle leçon d'humilité. On est lessivé mais aussi très heureux.
-
- Gers
- Messages : 3203
- Enregistré le : 06 mai 2006 11:19
- Localisation : par ici et par là
- Contact :
Re: Alpinisme estival en Valais
Le dernière phrase résume tout !
Très beau cet endroit en version hivernal.
(vive la forêt quand le temps est moche )
Très beau cet endroit en version hivernal.
(vive la forêt quand le temps est moche )
-
- Vélarge
- Messages : 1380
- Enregistré le : 26 sept. 2008 16:58
- Localisation : Franche-Comté
- Contact :
Re: Alpinisme estival en Valais
j'en peux plus, c'est trop beau
-
- Gers
- Messages : 3127
- Enregistré le : 08 févr. 2005 12:25
- Localisation : Paris => Samoëns => Les Billets
Re: Alpinisme estival en Valais
Comme d'hab, magnifique !
-
- Grandes Platières
- Messages : 9477
- Enregistré le : 14 avr. 2004 07:39
- Localisation : Morillon
- Contact :
Re: Alpinisme estival en Valais
Comme d'hab : nul !
chapeau bas
C'est qu'il a une histoire à régler avec les trous quand même
chapeau bas